jeudi 19 février 2009

P. Merot, dans Le Figaro, 9/2003



Pierre Mérot

Mammifères de Pierre Mérot Flammarion, 18 €.
Vapeurs d’alcool, comptoirs brûlants, soirées dilatées, les lignes de Mérot sentent le rouge, et le rouge sent l’amour. Voilà un récit qui annonce un pluriel mais traque un singulier, l’histoire d’un quadragénaire traîne-savate aux ambitions désenchantées et à l’accomplissement éthylique certain, qui se débat dans les eaux troubles de l’existence. Quand on a lu Mérot, on a goûté la quintessence du curaçao qui lui semble si cher. Récit des petites débâcles ordinaires arrosées par les Assedic, le roman de Pierre Mérot vacille entre angoisses pétillantes et traits d’humour carnassier, illustration de notre misère à tous. Cocasse, facétieux, inespéré et d’une écriture soigneuse. Brillant, en somme.
Marine de Tilly.

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