jeudi 19 février 2009

B. Pecassou-Camebrac, dans Atmosphères, 12/2007


A lire sous la couette

La villa Belza, de Bernadette Pecassou-Camebrac, Flammarion, 400 pages, 21€.

Sur le site de l’office du tourisme biarrot, on peut lire ceci : « La Villa Belza est située en face du trou du diable, entre la côte des Basques et le Port Vieux. Elle offre à ses occupants une vue magnifique. Mais, à cause de sa proximité avec l'Océan, les vents et le sel la rongent, et elle faillit s’effondrer à maint reprises».
Pour celles qui aiment Biarritz, ce roman est un cadeau. Une madeleine de Proust. Comme si l’on vous offrait l’album photo couleur sépia de la maison de votre grand-mère, là où vous avez tant de souvenirs, et là où vous ne retournerez jamais puisque « ç’est plus ce que c’était ». Pour les accros de vieilles pierres, de murs qui racontent des histoires et de décors d’outre-monde, ce roman est un cadeau. Une obligation d’achat. On y croise même, au détour d’un salon cossu, les fantômes de Ravel, Chanel ou Stravinsky. Pour celles qui, discrètement, rêvent de tout lâcher pour tout recommencer, n’importe où pourvu que ce soit ailleurs, ce roman est un cadeau. Un exil égoïste dans le Pays basque fantaisiste des années folles. Aller-retour : 21 €. Pas si mal. Pour les grandes romantiques, les amoureuses branchées passions dévorantes et amoures déçues, ce livres est un cadeau. La belle et la bête version grande personne, avec tout ce qu’il faut d’intrigues, de secrets et de larmes. Pour les autres, s’il en reste, ce roman est un cadeau. Une cession de rattrapage, l’occasion de se mettre au parfum, de découvrir tout ça et en une fois. Pour les réacs enfin, celles qui ne mangent définitivement pas de ce pain là et que ces histoires de bonne femmes enquiquinent, ce roman est un cadeau. A faire à toutes celles qui ne demandent qu’à s’en régaler.
Marine de Tilly.

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